La recommandation : outil puissant pour développer ton entreprise
Au royaume des vecteurs de développement de ton business, je voudrai te présenter celui qui est parfois soit sous-estimé, soit mal utilisé, soit porteur de mauvaises interprétations : la recommandation !
Laure Soulié / Publié le 17 mai 2022 à 9h30
Qu’est-ce que la recommandation ?
Une recommandation consiste à solliciter de la part d’un de tes client·e·s une trace écrite suite à une prestation réussie.
Je distingue donc cela de la prescription directe ou indirecte, de l’apport de lead, du petit mot gentil dans un mail, etc.
Contexte : ta prestation s’est bien passée, ton client, ta cliente est content·e, bref, le meilleur des mondes. Naturellement, c’est dans cette ambiance, qui est des plus propices, que tu peux le faire.
On le sait, un client qui te recommande, c’est de l’or en matière de crédibilité.
Pense à Trip Advisor, aux avis Google, à tous ces sites où tu peux voir les avis avant d’acheter. Si tu as besoin de te conforter sur le bien-fondé de la démarche : c’est mieux quand tu vois des avis positifs et retours d’expérience de vrais clients, non ?
C’est une partie qui doit être dans ton plan communication au même titre que d’autres démarches. Car c’est l’une de celles qui est la plus impactante en termes d’image positive. Donc, une fois convaincue que ce serait excellent pour ton développement, il n’y a plus qu’à se lancer.
L’efficacité d’une recommandation commerciale.
D’abord, as-tu réfléchi où la recommandation te serait-elle la plus efficace ?
Eh oui parce qu’avant de demander quoi que ce soit, réfléchis bien pour que cette démarche soit la plus efficiente possible.
Tout dépend de là où sont tes prospects : LinkedIn, Facebook, mais aussi ton site web. Oui, le livre d’or papier est dépassé, sauf à l’entrée des musées. Et encore, on a tendance à le consulter plutôt à la fin de la visite ;-)
Donc, d’abord, réfléchis bien à cette étape, et une fois que tu as bien déterminé où tu as besoin de visibilité, lance-toi !
Oui mais voilà, c’est là où parfois, ça se gâte. Parce qu’entre la théorie et la pratique, il n’y a qu’un pas : celui de la confiance en soi… Et rien de telle que celle-ci pour nous envoyer son lot de petites voix intérieures qui empêchent de passer à l’action. Regardons ensemble quelques exemples.
Oser demander une recommandation écrite.
Demander une recommandation écrite, ce n’est pas si facile !
« J’aimerais bien demander une recommandation mais je vais peut-être encore travailler avec ce client, donc je vais encore attendre pour le faire. ». Attendre quoi ?
Les retombées positives de ton bon travail sont comme les fruits mûrs : si tu loupes le moment pour les cueillir, ensuite, ce n’est plus d’actualité.
Attendre que ton client t’ait payé oui, mais ensuite, dès ton mail de conclusion, tu peux faire ta demande. La prestation est récente dans l’esprit de ton client·e, c’est maintenant où il aura les meilleurs mots pour en parler, pas une fois qu’il sera passé à autre chose !
« Le client(e) m’a dit qu’il était content oui, mais de là à s’engager par écrit pour moi, je ne suis pas sûre… ».
Là, c’est toi qui fais des suppositions. Il y a une règle : oui, ton client peut te refuser poliment de le faire pour X raisons qui lui appartiennent, mais si tu ne lui demandes pas, tu ne le sauras pas !
Définir un cadre pour obtenir des recommandations efficientes.
Tu as osé demander, ton client t’a dit oui il y a 3 semaines déjà et aucune nouvelle depuis.
Lui as-tu précisé sur quel support, de quelle manière il serait opportun de le faire ? LinkedIn ? Avis Google ? Site web ? Te l’envoyer d’abord par mail ou lui as-tu envoyé un lien pour le faire ?
Oui, tu peux donner ces éléments-là pour guider ton client à l’écriture, car beaucoup seraient heureux·ses de te soutenir mais ne savent pas comment.
Driver ton client dès le départ - accepteriez-vous de m’écrire un témoignage sur LinkedIn ? – est concret, clair et dirigé. Le relancer, oui, pourquoi pas, à toi de trouver le ton pour le faire mais là encore, pas de supposition inutile : peut-être n’a-t-il/elle tout simplement pas eu le temps, a oublié entretemps. Et pas de petite voix supplémentaire « si ça se trouve, il m’a dit que c’était bien mais il/elle ne le pensait pas… » : pas la peine de rajouter de l’auto-sabotage dessus, on reste focus et sûr de ce que l’on a fait et du contact que l’on a eu. Ok ?
Proposer l’anonymisation des recommandations.
Il y a des demandes plus engageantes que d’autres donc des freins à recevoir. Sur les réseaux sociaux, l’un des potentiels freins pour tes clients est le côté non anonyme. Et parfois, suivant ton secteur d’activité, ce n’est pas évident pour ton client d’afficher la problématique qu’il a rencontrée. On peut être excellent proctologue mais rares sont les clients qui vont te le témoigner…
J’ai pris un exemple que tout le monde peut comprendre, n’est-ce pas… Comment pallier à cela ?
Lui proposer l’anonymisation en ne citant que son prénom marche bien tout en pouvant garder la liberté de propos.
Cependant, sur LinkedIn, cela n’est pas possible. D’où l’importance de ne pas baser sa communication sur un seul support de communication : un site web en complément est idéal, cela laisse le choix à ton client, et reprendre la proposition ci-dessus si besoin.
Quelle est la recommandation idéale ?
Tu as osé demander, ton client t’a écrit un beau laïus mais ses mots ne te plaisent pas/ne reflètent pas ce qui a été vécu : Eh oui, ça arrive, figure-toi !
Une recommandation n’est pas un gentil petit mot de remerciement à ton attention. Même si ça fait toujours plaisir, on reste dans le domaine professionnel. Que quelqu’un soit gentil, bienveillant est génial, mais tout ça + compétent, c’est quand même l’essentiel. Donc o n distingue le mot de remerciement de la recommandation : l’un t’est adressé personnellement, l’autre s’engage pour toi, c’est une certaine nuance.
L’idéal dans une recommandation est quand elle nomme le type de prestation effectuée, le type de client qui l’a commandée et la problématique qu’il/elle avait et auquel tu as répondu.
Rappelle-toi que ton prospect, qui ne te connait pas encore, est en proie avec un problème qu’il ne sait pas résoudre seul et c’est là où la recommandation peut l’atteindre, le rassurer. Donc, il faut que la recommandation ait quelques mentions qui soient explicites pour lui.
Un questionnaire de satisfaction pour clôturer une collaboration.
Et pour finir, il y a aussi une autre forme à ne pas négliger si tu le préfères :
Préparer pour chaque fin de prestation, un document à envoyer à tes clients qui les sollicitent sur ta prestation sous forme de questionnaire par lequel tu peux récolter des avis, des pourcentages de satisfaction qui vaudront autant qu’une recommandation si cette dernière est trop compliquée.
C’est une mention que tu connais bien quand tu achètes un produit « 95 % recommanderaient ce produit », etc.
À toi de bien préparer ce document en mélangeant des questions dirigées par QCM, des espaces libres d’écriture, et pourquoi pas un petit texte de ta part à la fin pour redire combien les retours de tes clients te sont utiles dans ton développement. Beaucoup auront à cœur de te soutenir et ce petit rappel de ton entrepreneuriat utile pour les soutenir à le faire.
Il existe d’autres formes très efficaces pour ton développement : la prescription directe, l’interview de client, l’écriture d’articles, la recommandation d'affaires, etc.
Nous les aborderons dans d’autres articles si le cœur t’en dit, promis !
En conclusion, te passer d’un tel vecteur de développement serait dommage. Tu as compris, l’essentiel est de trouver la meilleure forme qui soit pour que ce que tu fais de bien chaque jour soit valorisé et soutenant à ton développement. C’est même important pour ton plan communication que tu intègres à part entière cette notion, sous la forme qui te soit adaptée et la plus adéquate pour tes liens avec tes clients.
D’ailleurs, dès aujourd’hui, toi aussi, si tu es cliente auprès de prestataires dont tu as été contente, as-tu pensé à leur en faire une ? ;-)
À vos marques, prêtes, on se recommande !