6 choses dont on ne se doute pas avant de se lancer dans l’entrepreneuriat.
Quand on a décidé de se lancer dans l’entrepreneuriat, on sait que l’aventure sera pleine de rebondissements. Que ce nouveau challenge va être dur, mais sûrement génial. À nous la liberté de faire ce que l’on veut. De pouvoir concilier notre vie pro et perso de façon ultra équilibrée. Mais il y a 6 choses que l’on ne sait pas vraiment avant de devenir entrepreneur. Ou du moins, 6 choses dont on n’a pas totalement conscience et qui peuvent nous secouer un peu plus que prévu. On avait envie de te les partager aujourd’hui. Let’s go.
Laura Montoro / Publié le 14 juin 2022 à 14h
1 – On va avoir plus de sueurs froides, qu’en regardant The Conjuring et Shinning réunis (mais on va apprendre à gérer quand même).
Devenir entrepreneur fait souvent plus peur que prévu sur le long terme. La peur, c’est cette émotion qui te fout la boule au ventre. Qui parfois te paralyse ou te fait prendre les jambes à ton cou. La peur de l’échec, de se planter totalement. De se prendre des portes. De ne pas trouver de clients rapidement et de manquer d’argent. Cette émotion pas ultra sympa, vient souvent avec ses meilleurs amis : les doutes. Pourtant, cette peur est normale. Parce qu’on rentre dans l’entrepreneuriat comme on rentrerait dans Jumanji. On ne connait pas les règles du jeu en avance et il faut s’adapter si on veut gagner le jeu sans se prendre trop de piqûres de moustiques géants.
La peur de l’échec par exemple est souvent irrationnelle. Il n’y a pas vraiment d’échec en soi, mais des leçons à retenir.
Comme disait Nelson Mandela "Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends". C’est un peu le mantra qu’il faudrait se répéter quand on débute dans l’entrepreneuriat.
Pour avoir moins peur, tu peux te fixer des objectifs atteignables et raisonnables.
Tu ne pourras pas gagner 10 000 euros par mois en bossant 4 h par semaine tout de suite n’en déplaise à Tim Ferris. Petit à petit, il faut rentrer dans l’eau du bain pour trouver tes clients. Tu peux t’inscrire sur des plateformes pour les freelances, discuter avec ton réseau, te faire accompagner par des programmes comme ceux d’Action'elles ou encore lire des témoignages d’autres entrepreneures pour te donner des coups de boosts. Le but étant de petit à petit gagner en confiance, pour ensuite atteindre les résultats que tu as en ligne de mire.
2 – Il faut savoir mettre son égo au placard et se retrouver à nouveau stagiaire quand on débute dans l’entrepreneuriat.
Une fois que tu as compris que tu es à nouveau débutante, tout ira déjà mieux. Tu peux souffler. Parfois on peut avoir l’impression de devoir réapprendre à marcher. Du coup on tombe souvent.
Malgré tes diplômes, tes compétences et ton expérience, tu te retrouves désormais dans un environnement obscur dont tu n’as pas forcément les codes.
Et ça, ça peut te faire sentir stagiaire dans ta propre vie. En créant de gros bleus à l’égo.
Mais il faut accepter qu’on ne connaisse pas grand-chose. Bien entendu, ce n’est pas un stage comme les autres. Les expériences passées font que l’on peut tout de même avoir cette maturité et ces connaissances qui nous poussent vers l’avant, qui nous donnent confiance en nous. Cependant, mettre autant son égo de côté est parfois quelque chose de difficile à imaginer quand on crée son entreprise. Parce qu’on veut avoir l’air de wonder woman. Mais il faut savoir être humble aussi.
Une belle image à avoir en tête serait de se comparer à un manguier. Avec le temps, quand les mangues grossissent, l’arbre se plie sous leur poids humblement. Et c’est seulement à ce moment-là qu’on peut cueillir les fruits. Quand on travaille à son compte, ça peut prendre du temps avant que l’on récolte les fruits de son travail.
L’une des clés de la réussite est probablement la capacité à se remettre en question.
Et ça on ne s’en rend parfois pas compte quand on commence. Alors les murs peuvent faire un peu plus mal. Mais ça passe :)
3 – Se battre comme Lara Croft contre le syndrome de l’imposteur.
Ahh le fameux syndrome de l’imposteur. On ne le présente plus. C’est le sentiment de ne pas se sentir à sa place. D’avoir l’impression d’être une usurpatrice d’identité. Ça se traduit par des phrases qui tournent en boucle dans notre tête du genre "il y a des gens bien meilleurs que moi", "je n’ai pas assez d’expérience pour faire ça", "ah ça ? juste un coup de chance, je n’y arriverais plus". Pourtant, si tu es là où tu es aujourd’hui, c’est grâce à toi.
Il faut arrêter de minimiser tes réussites.
Notre cerveau est câblé pour se concentrer sur le négatif. C’est un instinct de survie. Comme quand on voyait un tigre prêt à bondir sur nous pour nous avaler toute crue, il y a des centaines de milliers d’années. On ne se disait pas "tiens, en voilà un bel animal soyeux", mais plutôt "oula, les dents et les griffes de ce truc poilu vont me découper en morceaux, il faut que je m’en aille viiiite". Bref, notre cerveau voit d’abord les choses négatives pour nous protéger.
Il faut donc apprendre à se battre contre ces pensées négatives, dévalorisantes qui ne servent pas à grand-chose.
Et ça passe par revoir son jugement pour se dire que tous les projets qu’on a réalisés nous rendent parfaitement légitimes à faire ce que l’on fait aujourd’hui, même si on continue d’apprendre tous les jours.
4– Se prendre pour un éléphant : apprendre à se tromper énormément.
Là, on va parler de perfectionnisme. Le système scolaire français laisse peu de place à l’erreur malheureusement. Tout doit être parfait, les fautes attirent les mauvaises notes ce qui jette le déshonneur sur la famille #Mulan.
Pourtant il y a moyen de faire les choses autrement. Ce qui est le cas quand on regarde la mentalité des Anglo-saxons. Le système scolaire anglais par exemple, autorise les élèves à se tromper pour mieux apprendre. Les erreurs sont encouragées. Inspirons-nous-en.
On a le droit de se tromper quand on se lance dans l’entrepreneuriat. On en a même le devoir si on veut s’améliorer !
Maintes fois on culpabilise quand on envoie un devis qui était bien trop bas par rapport au travail à réaliser. Au début, on ne sait pas du tout combien vaut le service que l’on vend. On peut aussi parfois se mordre les doigts quand on ne réussit pas à signer un contrat qu’on avait vraiment envie d’obtenir. On s’autoflagelle pendant des jours voire des semaines. Les femmes sont très dures avec elles-mêmes, mais parfois on ne se rend pas compte qu’elles les sont encore plus en étant chef de sa propre entreprise.
Apprendre à se tromper fait partie du processus, il faut bien le conscientiser avant de se lancer. Et surtout ce n’est pas grave, c’est même très sain !
5– La nostalgie du salariat qui nous revient comme un boomerang.
Il est probable que tu repenses à ta condition de salariée avec nostalgie. Ahhh, c’était quand même pas mal d’aller au travail, prendre le café avec ses collègues, passer un peu de temps sur Instagram à rêver de vacances au soleil, prendre 1h30 de pause pour aller déjeuner. Avoir des congés payés. Tomber malade et être quand même payé. Ne pas avoir besoin de se stresser pour faire rentrer de l’argent, quitter le bureau à 17h30 et partir en weekend sans se faire de cheveux blancs.
Pourtant, si tu as eu envie de quitter le salariat, c’était pour d’excellentes raisons.
On te conseille vivement de les noter aujourd’hui pour ne pas les oublier quand tu auras des coups de mous et que tu auras envie de tout lâcher pour aller trouver ce job si bien payé dans une grosse boite.
Parce que ces coups de nostalgie, ça arrive plus souvent que ce que l’on croit.
Il faut vraiment arriver à s’en détacher et à suivre le plan qu’on s’est fixé. Pour cela, il est intéressant d’écrire sa vision sur le long terme. Et de voir grand, quitte à ajuster ses envies et projets au fur et à mesure.
Comme ça, quand il t’arrivera de rêver à retourner dans les réunions qui te paraissaient si barbantes auparavant, tu te rappelleras pourquoi tu es entrepreneure aujourd’hui.
6– Les petites victoires seront 1000 fois plus agréables qu’avant.
Finissons sur une note positive. Tes petites victoires te feront l’effet d’une bombe euphorique énorme. Réussir à publier cet article, trouver un client de rêve, réaliser son CA idéal en moins de 6 mois, prendre la bonne décision qui va aider tes clients à réussir leurs projets… On ne se rend parfois pas compte du bonheur qu’on va ressentir quand on se lance dans l’entreprenariat.
Chaque victoire est savoureuse parce qu’elle n’est dûe qu’à toi même.
Avant on était content quand notre manager nous chantait nos louanges pour tel ou tel dossier qui avançait bien. On était heureux d’avoir une promotion ou un congé autorisé. Là c’est le kiff x 1000.
Pas seulement au niveau du travail. Mais de gérer son temps comme on l’entend. C’est lundi matin et tu préfères aller à ton cours de Yoga ou te manger un croissant en terrasse. Tu peux le faire quand tu es à ton compte. Cette liberté n’a pas de prix et il faut savoir la savourer à chaque instant. Et le graal du graal. Se payer. Sans rien demander à personne.